Les peintures de l'église
Sainte Foy restaurées
L'église Sainte-Foy-la-Jeune a été construite dans la première moitié du XVIe siècle suivant un
plan en croix latine. Elle a été augmentée avant la fin du XVIe siècle de deux chapelles latérales bor-
dant la nef. Le maître-autel est consacré en 1597 par l'évêque d'Agen Nicolas de Villars, d'après l'au-
thentique des reliques retrouvé en 1758. Elle a été vendue à la Révolution puis réaffectée entre 1795 à
1821. Elle sert ensuite de grange.
Les peintures murales, ou, plutôt, les dessins al seco, c'est-à-dire sur fond sec, datent de l'origine de
l'église. Exécutées à la détrempe, ces peintures ont été appliquées sur un fond de lait de chaux. Elles
ont probablement pour fonction l'éducation des fidèles de la paroisse Sainte-Foy qui devait recevoir
des gens du petit peuple, gens pauvres et illettrés. La gamme de couleurs utilisée tourne autour du
brun-rouge, du jaune pâle et de teintes dégradées entre le noir et le gris.
Le concile de Trente décida de recouvrir les peintures avec du plâtre. C'est à la fin du XIXe siècle que
le curé Gerbeau, curé de Pujols, les découvre et les dégage.
Dans la chapelle de gauche en entrant, chapelle des fonts baptismaux,
on peut voir un arbre de Jessé. À la base, le patriarche, assez effacé, à la
base de l'arbre, les rameaux avec les patriarches, et la Vierge Marie, au
sommet, tient l'Enfant Jésus. Sur le mur en face est représenté une As-
somption de Marie, entourée de quatre anges, avec, en-dessous, des dis-
ciples agenouillés.
Sur le mur du fond, on voit saint Blaise mis
en croix, à gauche de la fenêtre. Il est entou-
ré de deux bourreaux. À droite de la fenêtre,
on peut voir une enceinte avec six tours, une jeune personne penchée en
avant, avec près d'elle un personnage barbu tenant un badelaire. Pour l'ab-
bé Gerbeau, c'était une représentation du martyre de sainte Foy.
Dans le chœur pentagonal, seules quatre faces sont peintes. Sur les parois
parallèles à l'axe de la nef, seule celle de gauche a conservé une peinture.
Elle représente en son milieu le Christ en croix et de part et d'autre deux
saints : à droite saint Martin partageant son manteau avec un pauvre. À
gauche saint Georges chevauchant un destrier luttant contre le démon.
Des phylactères portent les noms des rois issus du patriarche. Tous les
personnages sont représentés à mi-corps, de trois quarts.
L’église Sainte Foy est classée «Monument historique» par arrêté du 20
mars 1903.
Sainte-Foy restaurée
Après un an de fermeture, Sainte Foy nous montre aujourd'hui son "visage" d'antan. De nombreuses
équipes sous la direction de Mr Thouin, architecte des monuments historiques, ont travaillé sur ce
chantier à commencer par sept restaurateurs issus de l'école italienne, dirigés par Mr Legrand. Ils ont
fixé, nettoyé, analysé, repris quelques peintures juste pour assurer la lisibilité de l'œuvre, dans le res-
pect des peintures d'origine (du XVe au XVIIIe siècle) .
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